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Formation des professionnels de la petite enfance : à réformer ?

Un article de Yann Lebars publié le jeudi 25 novembre 2010 dans : Actualités

« Disparate », « inégalement approfondie » et trop « concentrée sur la dimension sanitaire », les « singularités » de la formation des professionnels de la petite enfance interrogent le Sénat.
Réforme de la formation

Après les conditions d'encadrement dans les établissements d'accueil, la formation des professionnels de la petite enfance sera t-elle bientôt réformée ? C'est en tout cas une piste évoquée par Mme Muguette Dini, présidente de la commission des affaires sociales du Sénat. Jugeant que la formation des professionnels de la petite enfance est « disparate », « inégalement approfondie » et « concentrée sur la dimension sanitaire », la sénatrice envisage une réflexion sur ce sujet, en concertation avec l’ensemble des personnels de la petite enfance et leurs représentants.
En dépit du «  haut niveau de qualité de l’accueil réservé aux jeunes enfants accueillis en crèches », la formation des personnels présenterait en effet des « singularités » justifiant la saisie de la commission. Parmi les manquements relevés : l'absence de socle de formation commun à tous les professionnels, des programmes insuffisamment tournés vers les questions liées à l’éveil et au développement psychologique de l’enfant et des niveaux de formations trop hétérogènes. Sur ce dernier point, la présidente de la commission cite en exemple les assistantes maternelles qui ne bénéficient que de cent vingt heures de formation alors que les éducatrices de jeunes enfants suivent une formation de trois années et rejoint les remarques déjà émises par la Commission pour la libération de la croissance française dans son dernier rapport. Cette commission, chargée de proposer des pistes pour relancer la croissance suite à la crise économique et financière, estime que le manque de formation des personnels en charge de la petite enfance représenterait un « obstacle à un véritable accompagnement éducatif des jeunes enfants ». Elle préconise la création d'une nouvelle profession, celle d'« accueillant éducatif » dont la formation – d'au moins un an – en matière éducative serait renforcée et sanctionnée par un diplôme. Cette nouvelle profession « remplacerait progressivement les différents métiers de la petite enfance, à l’exception des éducateurs de jeunes enfants, qui assureront la direction des structures d’accueil collectifs et géreront les accueillants éducatifs ».
Reste que face à la pénurie de professionnels, notamment les plus qualifiés, rencontrée dans le secteur de la petite enfance, l'allongement de la durée de formation des intervenants, aussi justifié soit-il, risque fort de ne rester qu'un souhait vain.