Les parents peuvent faire des erreurs, ce n'est pas évident de se positionner dans ce cas là, on a envie que son enfant ne manque de rien, qu'il soit en pleine forme et donc qu'il mange bien.
Mais en tant que professionnelle, on est formée sur le sujet (en tout cas pour celles qui ont fait les 120 heures et pour les autres il y a la formation continue) donc il y a des erreurs que nous ne devrions pas faire.
Ne pas accorder plus d'importance que cela au fait qu'un enfant ne mange pas un aliment ça fonctionne car tous les enfants que j'ai accueilli et mes propres enfants sont passés par des phases où ils n'aimaient pas ceci ou cela (même les danette au chocolat
), cela ne les a pas empêché de grandir et de remanger ensuite cet aliment (il y a toujours moyen d'éviter les carences en choisissant bien le dessert ou le goûter que l'on va proposer).
Il faut juste que le repas ne devienne pas un moment d'affrontement pour voir qui aura le dessus car là on a perdu d'avance.
Un enfant doit manger parce qu'il a faim, pas pour faire plaisir à papa ou maman ou pour ne pas être puni sinon on va au devant de troubles alimentaires.
Puisque cela dure depuis longtemps, pourquoi ne pas essayer une fois par semaine par exemple de faire un repas un peu plus "sympa" pour l'enfant et lui permettre même de participer à l'élaboration de certaines parties : mini-pizzas que chacun garnit selon ses envies avant qu'elle ne soient enfournées, présenter les carottes râpées sous forme d'un petit nid avec du maïs au centre pour faire les oeufs, faire un petit pique-nique quand il fait beau....
Le but étant que le repas redevienne un moment convivial.
Mes parents nous "obligeaient" à finir notre assiette avant de quitter la table.
Est-ce que cela m'a fait aimer ce que je n'aimais pas? Non.
Par contre j'ai développé une patience extrême : je pouvais rester toute la soirée devant mon assiette sans desserrer les dents (ce sont eux qui finissaient par perdre patience et m'envoyaient au lit);
et j'ai développé toutes sortes de stratégies pour faire disparaître de mon assiette ce que je ne voulais pas (nos chats ne se sont jamais aussi bien portés qu'à cette époque
).