Juste quelques réflexion issues de mon expérience et celle de mes collègues proches qui pourront peut-être aider à votre décision.
Compléter un contrat "bébé" enseignant par un péri cela peut être intéressant.
Attention toutefois car il y a deux difficultés :
- le péri ne peut être accueilli que quand le "bébé" n'est pas là donc pas d'accueil si l'enfant est malade et attention à être bien précise sur qui sera accueilli certains jours spécifiques (journée(s) de pré-rentrée enseignant, mercredis éventuels de formation enseignant, journée d'examen...);
- les deux contrats ne prendront pas fin en même temps, alors êtes vous prête à avoir une place de "bloquée" par un petit contrat péri quand le bébé partira?
Dans la législation cinq agréments ça n'existe pas. Il est possible sous certaines conditions d'avoir une dérogation pour accueillir un cinquième voire un sixième enfant mais cela reste à l'appréciation de votre PMI. Ces dérogations sont limitées dans le temps (souvent 1 an voire moins) et souvent nominatives. Bien souvent les PMI interprètent le texte de loi limitant à 6 le nombre de mineurs accueillis au domicile de l'AM de la façon suivante : 6 enfants maximum y compris les enfants de l'AM mineurs, ce qui veut dire que si vous avez vous même 2 enfants vous ne pourriez pas avoir de dérogation. De plus une dérogation peut ne pas être renouvelée du jour au lendemain. Ça a été le cas dans mon secteur où pendant plusieurs années la PMI ne donnait plus (et ne renouvelait plus) de dérogation y compris pour les fratries et même pour 1 heure.
Pour ce qui est de la façon dont "fonctionne" cette maman je pense que c'est sans doute le point le plus délicat.
Je pense que pour qu'un accueil se passe au mieux pour tous il faut qu'il y ait au moins un socle commun de valeurs entre la professionnelle et les parents. Je pense que c'est un leurre de penser que l'une ou l'autre partie pourra changer radicalement et qu'il faut parfois simplement se dire qu'une autre AM correspondrait bien mieux à ces PE.
J'ai eu plusieurs PE très organisées (tout noté sur les petits pots, un mot sur le cahier de liaison le matin pour les quantités, des consignes ....), le genre de truc qui aurait donné des boutons à certaines collègues qui auraient vu ça comme une remise en question de leurs compétences mais pour moi pas de souci.
À l'inverse un PE comme le vôtre je ne pourrais pas. Je suis très organisée, tout est planifié (maman de famille nombreuse oblige!) alors les demandes de dernières minutes suivies de volte-face il n'y a rien de pire pour me stresser, car tout réorganiser en urgence c'est prendre le risque d'oublier un paramètre et donc qu'un grain de poussière vienne gripper la machine. Je suis donc très "carrée" sur les horaires lors de l'entretien et je précise bien que les HC c'est si je peux et avec une demande bien en amont et tant mieux si ça fait fuir les personnes qui prévoient tout au dernier moment

. Pas de SMS, mal ou de coup de fil sur mon temps de repos sauf urgence (de toutes façons je ne répondrai pas le cas échéant). Alors bien sûr en cas d'urgence (décès dans la famille, parent hospitalisé...) je me rend disponible au maximum pour le bien être de l'enfant (y compris à des horaires où je n'accueille pas d'enfant habituellement) et je ne vois alors aucun souci à être appelée sur mon temps de repos. Mon bien-être passe aussi par des temps de repos respectés, des HC que je choisis de faire ou pas (sans avoir à me justifier) et c'est ce bien-être personnel et pour ma famille qui garantit aussi la qualité de l'accueil des enfants que l'on me confie.
Dernier point :
Si vous refusez l'avenant il y aura licenciement, des places seront libérées pour d'autres accueils et vous bénéficierez éventuellement entre temps de poleemploi.
Si vous acceptez l'avenant cela sous-entend que les parents peuvent vous laisser les enfants jusqu'aux 6 ans du petit dernier (en général ils ne vont pas au-delà car plus de prise en charge par la PAJE). Donc soit vous tenez encore environ 3 ans en espérant que la maman change durablement de comportement (ce qui me parait difficile) ou en ayant trouve un "compromis" qui satisfasse les deux parties (et pas un truc où l'un et/ou l'autre se sent lésé), soit vous jetez l'éponge en cours de route et démissionnez et là pas de droit à pole emploi et en plus cette démission vous porterait préjudice auprès de poleemploi lors de licenciements futurs (et ce serait alors dommage d'avoir accepté l'avenant).