Shania écrit: Article 6 CCN :
(Après avoir détaillé les principes dont les 11 h de repos journalier) : "toutefois, si employeur et salarié en sont d'accord, il pourra être dérogé à ces principes."
Donc ce n'est pas interdit !
Surtout si ce n'est pas tous les jours.
OK si elle n'a qu'un employeur, c'est comme pour tout autre salarié il y a moyen de mettre en place des repos compensateurs, mais si elle en a plusieurs?
On a un métier où il n'est pas possible de "passer la main", où on doit être vigilante en permanence, où on a une obligation de résultat en matière de sécurité, on nous demande de ne pas faire un certain nombre de choses pendant l'accueil des enfants (préparation de repas, courses...) et je ne vois pas comment on peut le faire si on a travaille par exemple de 8h à 22h30, même si ce n'est pas tous les jours.
Bien sûr que ça ne fait pas très "pro" de répondre au parent "je ne peux pas garder votre enfant car j'ai un repas de famille", mais nous ne savons rien de ce qui a été précisément négocié au contrat.
Il peut très bien y avoir beaucoup de flou et ce qui a été conclu verbalement compris différemment par les deux parties.
Je vous donne un exemple concret : une collègue avait accepté de travailler exceptionnellement avec une maman le samedi, ce qui dans son esprit signifiait moins d'un samedi par mois, sauf qu'au final la maman a accepté auprès de son employeur de travailler tous les samedis où il avait besoin de "volontaires" pour des périodes de forte activité (tous les samedis de décembre pour Noël, puis tous les samedis des soldes...), cela illustre bien à mon sens la nécessité de bien noter au contrat les choses de manière la plus précise possible.
Si le contrat a été correctement rédigé (horaires prévus, délai de prévenance...), que la législation est bien respectée, que l'AM est bien agréée pour ce genre d'horaires alors l'AM doit accueillir l'enfant ou alors elle prend une journée sans solde (à condition que l'employeur la lui accorde).
Mais je reste dubitative quant au fait que ce contrat soit totalement "dans les clous" car :
- ce sont des horaires atypiques, il faut donc un agrément spécifique et si de manière exceptionnelle les temps de repos et de travail ne sont pas respectés il faut s'assurer auprès de la PMI et de l'inspection du travail dans quelle mesure cela est possible;
- c'est un contrat à temps partiel (20 heures, un temps plein est 45 heures en année complète), il faut donc que la salariée soit à même de compléter ce contrat par un autre (horaires et jours de travail connus, roulement connu ou alors planning donné dans un délai raisonnable) et là j'ai bien l'impression que ce n'est pas le cas et qu'il s'agit plus d'un contrat où l'AM est un "bouche trou".