Bonjour,
chez nous la PMI veut ce fameux protocole et pour celles dont les médecins refusent elle va jusqu'à proposer que le médecin de la PMI nous indique que l'enfant n'est pas allergique au doliprane.
Mais je résiste, j'ai des enfants sans protocole et je ne m'en porte pas plus mal

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Le protocole, l'ordonnance et l'autorisation des parents va juste faire que nous ne serons pas poursuivie pour exercice illégal de la médecine, puisque le médicament a bien été prescrit par un médecin mais comme l'administration est réservée aux médecins et infirmières (sauf actes de la vie courante, mais encore faut-il que le médecin estime que c'est le cas) on n'est à l'abri de pas grand chose, on aura juste des circonstances atténuantes.
Même si les parents ne portent pas plainte nous sommes pénalement responsables en cas de problème ce qui veut dire qu'un juge peut ses saisir de l'affaire.
Votre AM a raison sur un point : si elle appelle les urgences le médecin peut très bien la rabrouer (même avec un enfant qui a beaucoup de fièvre, ça m'est déjà arrivé), par contre là c'est la responsabilité du médecin du SAMU qui est engagée et plus la sienne.
C'est tellement plus facile pour tout le monde si c'est l'AM qui engage sa responsabilité et je sais que ça rassure certains parents et certaines AM ce fameux protocole.
Alors même si pas de protocole pour le doliprane ou l'arnica, vous pouvez prévoir une démarche à suivre pour votre AM qui sera annexée au contrat d'accueil.
Par exemple pour une fièvre modérée (fixez un seuil, moi je mets en dessous de 38°5) , appeler les parents (ça laisse le temps de s'organiser) et indiquez tout ce qu'il faut faire (proposer à boire à l'enfant, reprendre la température toutes les heures ou deux heures... et si les parents sont injoignables que faire); pour une fièvre importante, appeler les parents, si injoignable que faire (SAMU, médecin..).
C'est uniquement en cas de forte fièvre, si les parents ne peuvent pas être là rapidement (j'ai parfois des employeurs qui dépendent du train et donc qui ne peuvent pas être là rapidement) et à leur demande expresse (je dois les avoir au téléphone) et avec protocole, ordonnance et autorisation que je donne très exceptionnellement une dose de doliprane. Sans tout ça c'est SAMU (et tant pis si ça grogne à l'autre bout du fil, je fais mon boulot).
Mais en prévenant les parents dès le début de l'épisode fébrile, en général les parents sont là avant que l'enfant ne monte trop en température.
De toutes manières j'explique bien aux parents que ce qui est important ce n'est pas de faire baisser la fièvre (enfin si quand même un peu si elle est trop élevée et si l'enfant la supporte mal, ou s'il y a un risque de convulsions, mais on peut déjà déshabiller l'enfant par exemple) mais de savoir ce qui est à l'origine de cette fièvre pour soigner l'enfant et donc de consulter rapidement un médecin.