Le régime fiscal de l'assistante maternelle
Les assistantes maternelles peuvent bénéficier, si elles le souhaitent, d'un régime fiscal particulier.
230 projets constitués par des associations, des communes et des communautés de communes ont été retenus par la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) dans le cadre du dispositif crèches du plan « Espoir Banlieues ». Destinées à encourager l'éclosion et le développement de modes de garde souples et innovants, les structures en création (accueil collectif, accueil familial, micro crèche, accueil au domicile des parents) doivent répondre à des horaires de travail souvent atypiques et à des demandes d’accueil d’urgence dans des quartiers populaires sous-dotés par rapport aux centre-villes.
Le coût prévisionnel était de 30 millions d’euros pour 1500 places d'accueil. Fort du succès de l'appel à projet lancé en janvier 2009, les secrétaires d’État chargées respectivement de la Politique de la ville et de la Famille et de la Solidarité, Mme Fadela Amara et Mme Nadine Morano, ont annoncé, lors de l'inauguration de la première crèche issue de ce programme à Mantes-la-Jolie, que près de 73 millions d’euros seraient finalement investis d’ici à 2012 pour la réalisation de plus de 3000 places.
Une mesure inscrite dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2010 prévoyait d'étendre le bénéfice du prêt pour l’amélioration de l’habitat (PAH) aux assistantes maternelles afin de diminuer les obstacles à l’installation dans la profession.
Le décret n°2010-640 du 9 juin 2010 relatif au prêt à l’amélioration de l’habitat, paru au journal officiel du vendredi 11 juin 2010, inscrit dans le Code de la sécurité sociale les conditions de délivrance de ce prêt à taux zéro.
Le prêt peut être accordé par les Caisses d'allocations familiales (CAF) aux assistantes maternelles, qu’elles soient ou non allocataires, ayant la qualité de propriétaires, de locataires ou d’occupants de bonne foi des locaux habités. Il doit être destiné à permettre l’exécution de travaux visant à améliorer l’accueil, la santé ou la sécurité des enfants gardés au domicile de l’assistant ou à faciliter l’obtention, le renouvellement ou l’extension de leur agrément.
Plafonné à 80 % des dépenses effectuées, le montant total du prêt ne peut excéder 10 000 euros par assistante maternelle. Il est remboursable sans intérêt en cent vingt mensualités (10 ans) au maximum, exigibles à compter du sixième mois qui en suit l’attribution.
En cas de déménagement volontaire « pour s'installer dans un local dont les conditions d'habitation et de peuplement sont inférieures », d'arrêt d'activité, de non délivrance ou de retrait définitif de l'agrément, les sommes restant dues deviennent exigibles.
D'application immédiate, elle abroge l'obligation de convention tripartite (assistantes maternelles - Conseil général et CAF) préalable à la mise en place des regroupements d'assistantes maternelles et inscrit dans le Code de l'action sociale et des familles les dispositions applicables aux assistantes maternelles travaillant dans ces structures.
Le texte apporte également diverses mesures ayant une incidence sur le statut des assistantes maternelles :
Adopté jeudi 4 juin en première lecture par le Sénat, la mise en place d'un « Défenseur des droits », dont les prérogatives engloberont les rôles actuels du Médiateur de la république, de la Commission nationale de déontologie de la sécurité, de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE) et mettra également fin, sauf modification par l'Assemblée nationale, au poste de Défenseur des enfants en tant qu’autorité indépendante spécifique.
Institution de l’État créée par la loi du 6 mars 2000 suite à un rapport parlementaire constatant que les engagements pris lors de la ratification de la Convention Internationale des droits de l’enfant étaient loin d’être concrétisés en France, le Défenseur des enfants est chargé de veiller au respect des droits de l’enfant tels qu’ils ont été définis par la loi ou par les conventions internationales. Nommé par décret pour un mandat de six ans non renouvelable, son statut actuel lui permet de pouvoir intervenir de façon neutre et impartiale, en toute indépendance par rapport au gouvernement et l'administration. Une liberté de parole que la titulaire actuelle du poste, Mme Dominique Versini, avait fait valoir à travers ses récentes prises de position.
La Défenseure, qui n'a été ni consultée ni auditionnée sur la suppression de l'institution, craint que la mission de défense et de promotion des droits de l'enfant ne soit affaiblie et diluée au sein d'un médiateur de la République au rôle élargi. Un avis partagé par l’UNICEF France et la CNAPE qui avaient appelés les parlementaires à « amender le projet de loi en profondeur » afin « de sauver l’essentiel des missions du Défenseur des enfants », une institution encouragée par les Nations unies et en voie de généralisation en Europe.
Malgré plusieurs journées de grève et la forte mobilisation des professionnels de la petite enfance, syndicats et associations familiales regroupés au sein du collectif « Pas de bébés à la consigne », le décret n° 2010-613 du 7 juin 2010 relatif aux établissements et services d'accueil des enfants de moins de six ans gouvernement vient de paraître.
Fixant les conditions de fonctionnement des services et établissements d'accueil non permanent d'enfants (y compris les micro-crèches et jardins d'éveil), le décret entérine plusieurs mesures fortement critiquées par les professionnels et destinées à permettre d’accueillir davantage d’enfants :