Le régime fiscal de l'assistante maternelle
Les assistantes maternelles peuvent bénéficier, si elles le souhaitent, d'un régime fiscal particulier.
Annoncée en décembre 2008 par la secrétaire d'État à la Famille, Mme Nadine Morano, cette aide est destinée à financer l'achat du premier matériel de puériculture des assistantes maternelles entrant dans le métier. Une circulaire de la la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) du 9 décembre 2009 vient d'en préciser les modalités.
Le bénéfice de la prime à l'installation est réservée aux assistantes maternelles agréées depuis moins d'un an et employées par un particulier. Un minimum d’activité de deux mois, attesté par la production des deux premiers bulletins de salaire, est exigé.
Sa délivrance est conditionnée à la signature d'une « charte d’engagements réciproques » avec la Caisse d'allocations familiales (CAF).
Pour les assistantes maternelles agréées en 2009, le montant de la prime est de 300 € À partir de 2010, ce montant pourra être porté à 500 € sur les « territoires dont le taux de couverture est inférieur à la moyenne départementale ».
La prime est cumulable avec le bénéfice du prêt à l’amélioration de l’habitat (PAH) mis en place par la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2010 et dont les conditions de mise en oeuvre ne sont pas encore connues à ce jour.
En contrepartie de l'aide financière, l'assistante maternelle s'engage à respecter certaines obligations formalisées par la signature d'une charte :
D'autre part, les assistantes maternelles devront, « dans la mesure du possible », être « référencées » auprès d’un relais assistantes maternelles.
En cas de cessation anticipée de l’activité, l’assistante maternelle pourra être tenue de rembourser à la CAF tout ou partie de l’aide engagée sauf raison indépendante de sa volonté.
La Cgt, la Cfdt, l’Unsa, la Fsu et les organisations constituant le collectif, appellent les personnels de la petite enfance à une journée nationale d'action et de grève le 11 mars 2010.
Les syndicats et associations s'opposent notamment au projet de décret sur les modes d’accueil collectif qui prévoit de diminuer le taux d'encadrement et la proportion des professionnels les plus qualifiés dans les structures collectives. Ces mesures rejoignent, selon le collectif, « d’autres régressions en cours pour la qualité d’accueil des jeunes enfants ». Réduction envisagée de 60 à 30 heures du temps de formation initiale des assistantes maternelles agréées, fermeture de classes de tout petits en école maternelle, transposition de la directive « services » (ex-Bolkenstein) qui inclut le secteur de l’accueil des jeunes enfants dans le champ concurrentiel, « Pas de bébés à la consigne » dénonce « une grande braderie des modes de garde » qui consiste à proposer plus de places en « rognant » sur l’existant.
Parmi les revendications des grévistes :
Suite au rejet par la commission mixte paritaire d'un amendement sénatorial au projet de loi de financement de la sécurité sociale destiné à assouplir les conditions de fonctionnement des regroupements d'assistantes maternelles, le sénat a voté le 14 janvier 2010 une proposition de loi relative à la création de maisons d'assistantes maternelles.
L'ouverture de ces « maisons d'assistantes maternelles » est pour le moment conditionnée à la signature d'une convention tripartite liant les assistantes maternelles, le conseil général et les caisses d'allocations familiales. Hors, la convention-type élaborée par la Caisse nationale d'allocation familiale est jugée « inapplicable raison de sa complexité excessive » par plusieurs présidents de conseils généraux. En rendant la conclusion de cette convention facultative, les sénateurs autorisent la mise en place d'une possibilité de délégation de l'accueil des enfants entre les assistantes maternelles. Une condition qu'ils jugent indispensable et qui permet à chaque parent d'« autoriser l'assistant maternel qui accueille son enfant à déléguer cet accueil à un ou plusieurs assistants maternels exerçant dans la même maison ». Afin de contourner les risques juridiques liés à cette relation peu commune, les heures déléguées ne devront faire l'objet d'aucune rémunération, mais être compensées mensuellement. Les assistantes seront également tenues de disposer d'une assurance et d'un agrément spécifique.
Les assistantes maternelles exerçant dans ces regroupements bénéficieront « des mêmes droits et avantages » et auront « les mêmes obligations que ceux prévus par les dispositions légales et conventionnelles applicables aux assistants maternels accueillant des enfants à leur domicile ». Une façon de prévenir toute remise en cause de l'applicabilité de la convention collective. Une menace évoquée par la Fédération des particuliers employeurs (FEPEM) en réponse à la mise en place de la délégation d'accueil, un principe que les représentants employeurs considèrent « dangereux, complexe et insécurisant pour les parents ».
La proposition de loi, qui doit encore être adoptée par l'Assemblée nationale, a également permis aux sénateurs de remettre à l'ordre du jour des mesures concernant les assistantes maternelles – nombre de contrats de travail illimités, réduction à trente heures de la durée de la formation préalable à tout accueil d'enfant, agrément pour deux enfants minimum – prévues dans le PLFSS et censurées par le conseil constitutionnel car considérées comme des « cavaliers législatifs » n'ayant pas leur place dans ce texte.