Le régime fiscal de l'assistante maternelle
Les assistantes maternelles peuvent bénéficier, si elles le souhaitent, d'un régime fiscal particulier.
Les conditions d'octroi de cette majoration viennent d'être précisées par le décret n° 2009-908 du 24 juillet 2009 relatif à la prestation d’accueil du jeune enfant.
Les parents qui, en raison de leurs horaires spécifiques de travail, sont contraints à faire garder leur enfant la nuit - entre 22 heures et 6 heures -, le dimanche ou les jours fériés, pourront ainsi bénéficier d'une aide à la garde d'enfant majorée à partir du 1er septembre 2009.
A compter de cette date, le montant mensuel du complément de libre choix du mode de garde de la PAJE sera revalorisé de 10 % pour les familles déclarant un nombre « d'heures de garde en horaires spécifiques » supérieur ou égal à 25 heures dans le mois. Il ne pourra cependant excéder 85 % de la dépense engagée. Les volets déclaratifs Pajemploi devraient être modifiés en conséquence et permettre d'indiquer le nombre d'heures de garde en horaires spécifiques comprises dans le nombre total d'heures déclarées.
Selon la réponse des parents à l'enquête « Modes de garde et d'accueil des jeunes enfants » réalisée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) en 2007, entre 0,5 % et 2,0 % des enfants âgés de moins de trois ans non scolarisés sont gardés – illégalement – par une assistante maternelle non agréée. Des résultats en baisse par rapport à 2002 : les estimations oscillaient entre 1,5 % et 3 % sur le même champ.
L'accueil par une assistante maternelle agréée concernerait entre 16,5 % et 18 % des enfants. Son coût moyen, après prise en compte des aides fiscales et allocations, serait de 187 euros par mois pour 166 heures de garde soit 1,1 euros de l'heure (y compris les frais de repas de l'enfant et indemnités d'entretien - le recours à une personne non agréée pour l'accueil de l'enfant coute, quant à lui, 200 euros de plus…). Ce montant, similaire à celui de la crèche, est en baisse par rapport à 2002 (1,4 euros de l'heure), notamment grâce au développement du complément libre choix du mode de garde de la PAJE (en moyenne 240 euros par mois en 2007) et des réformes fiscales instaurant un crédit d'impôt.
Le montant dépensé pour l'emploi d'une assistante maternelle varie cependant en fonction de l’offre de garde. Dans les départements proposant moins de 19 places chez les assistantes maternelles pour 100 enfants de moins de trois ans, la dépense avant allocations et réductions d’impôt atteint en moyenne 650 euros par mois et par enfant, contre 480 euros dans les départements qui proposent plus de 40 places.
Et cette offre peut afficher de fortes variations : de 6 places pour 100 enfants de moins de trois ans à Paris, l’offre de places chez les assistantes maternelles culmine à 70 places pour 100 enfants dans la Sarthe.
Une revalorisation opérée a minima : le gouvernement s'est contenté d'appliquer, pour la troisième année consécutive, le mécanisme de hausse automatique annuelle basé sur plusieurs indicateurs, notamment l'évolution du taux d'inflation (négatif cette année, -0.2 % sur un an, celui-ci n’est pas retenu dans le calcul) et la progression de pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier, n'accordant aucun "coup de pouce" supplémentaire.
Le SMIC horaire brut passera de 8,71 euros à 8,82 euros, soit une revalorisation de onze centimes brut de l'heure.
Cette revalorisation aura donc une nouvelle incidence sur la rémunération des assistantes maternelles agréées qui verront leur salaire minimum passer de 2,45 euros à 2,48 euros brut (soit 1,92 euros net pour une assistante maternelle de moins de 65 ans habitant en France métropolitaine hors Alsace Moselle).
Le plafond journalier déterminant le niveau de salaire maximal de l'assistante maternelle permettant aux parents le bénéfice des aides à l'emploi et de la prise en charge des cotisations sociales prévue par la PAJE ou l'AFEAMA est porté à 44,10 euros brut (34,13 euros net) par journée d'accueil.
Le montant minimal des indemnités d'entretien basé sur le minimum garanti - qui est maintenu à son niveau du 1er juillet 2008 - reste quant à lui inchangé.